L'excellent Jaïa Bharati nous propose une version en ligne du passionnant article de Tavleen Singh paru initialement dans la Revue de l'Inde n°2, Il met en avant l'abus de la notion de "sécularisme", que l'on peu assimiler à notre chère laïcité française, dans les choix politiques qui amènent l'Inde à des décisions inadaptées conduisant à noyauter le débat et à provoquer un véritable déni de sa culture et de son histoire...
"Ils continuèrent à le croire en dépit des milliers de victimes provoquées par les émeutes entre hindous et musulmans, qui se poursuivirent pendant tout le règne de la dynastie Nehru-Gandhi, soit pendant plus de 40 ans. Après Nehru, Indira Gandhi puis son fils Rajeev, le flambeau est maintenant repris par l’épouse italienne de ce dernier, Sonia Gandhi, qui maintient la tradition familiale du « sécularisme » comme arme politique. La seule idéologie politique qu’elle ait énoncée jusqu’à ce jour est que le Congrès, sous sa direction, sauverait l’Inde des « forces communalistes ». « Communalisme » est un mot spécifiquement indien pour dire «sectaire».
Le prix que l’Inde a payé pour avoir fait du «sécularisme» une arme idéologique est, à mes yeux de séculariste, incalculable. Entre les mains de partis prétendument laïcs, tels que le Congrès, les partis marxistes et ceux, plus récents, conduits par des dirigeants hindous de basses castes, cela se ramène à considérer que tout aspect de la culture indienne qui ne rend pas justice à l’influence de l’Islam doit être non seulement ignoré mais condamné comme étant « communaliste ». C’est ainsi que l’Inde est devenue la seule civilisation ancienne qui a honte de son ancienne culture et se trouve embarrassée de devoir dire qu’il y avait une civilisation avant la domination musulmane."
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