Actualité : l'Inde en directConsacré par le prix Nobel de la Paix 2006 attribué à un de ses fervents défenseurs, le microcrédit est un outil de développement reconnu et de plus en plus employé. Mais comme tout système, il a aussi ses points faibles, ses échecs et ses détracteurs...

Un documentaire Arte


Le micro quoi ?
Des prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques, avec souvent une durée de remboursement très étalée dans le temps : sur le principe, le microcrédit est un système simplissime. Il est destiné prioritairement aux pays en développement, où il aide à soutenir des petits projets : un point de départ qui permet à ses bénéficiaires de générer leur propres richesses. En plus de lutter, parfois très efficacement contre la pauvreté, le microcrédit a également une influence positive sur l'émancipation des femmes qui sont souvent les principales bénéficiaires de ces prêts. Le 13 octobre 2006, le prix Nobel de la paix a été attribué conjointement au Bangladais Muhammad Yunus, qui a démocratisé le système lors des 30 dernières années et à la banque qu'il a créée, la Grameen Bank.

Un système qui a ses limites
Mais le microcrédit n'est pas la panacée. Malgré toutes les attentes qu'il a suscité, il ne reste qu'un outil au milieu d'une palette et pas la formule magique anti-pauvreté que certains auraient voulu voir en lui. Il est en effet à noter que si les taux d'emprunt (de l'ordre de 20%) sont beaucoup plus bas qu'auprès des usuriers locaux, ils restent bien plus élevés que pour des prêts bancaires classiques. D'aucun prétendent qu'il favorise le surendettement et on reproche aussi parfois au microcrédit de ne favoriser que des activités très peu rentables. Enfin si les exemples de réussite personnelle grace au microcredit sont légion, les cas d'échec liés au microcrédits ne sont pas rare non plus comme le montre ce reportage signé David Muntaner.